Cri de pauvre : Tais-toi ! - Entendu par un bénévole
Ne me coupe plus par un : « Oui, mais… » dès que
j’ouvre la bouche pour m’exprimer !
Laisse-toi le temps qu’il faut pour comprendre ma pensée
avant de me cataloguer,
Me coller une étiquette à partir des trois mots que tu m’as
laissé prononcer…
Toute ma vie on m’a dit « Tais-toi ! » :
« Tais-toi » dans ma famille où les filles ne
pouvaient parler que pour assurer l’intendance,
« Tais-toi » à l’école où les cinquante élèves de
ma classe voulaient aussi parler,
« Tais-toi » au lycée où, même en Anglais, je n’ai
dit que quelques mots durant toutes ces années !
« Tais-toi » au travail car « on te paie pour
travailler, pas pour causer… »
« Tais-toi » avec mes amis, puisqu’on arrivait
toujours à me couper le sifflet…
A 25 ans seulement, une copine m’a vraiment écoutée !
Merci Françoise !
Je n’ai pourtant bredouillé que des banalités par manque
d’habitude de m’exprimer
mais ces banalités, et tout ce qu’il y avait derrière, ont été reçues, entendues, comprises, répondues…
mais ces banalités, et tout ce qu’il y avait derrière, ont été reçues, entendues, comprises, répondues…
Avec Françoise, ce jour-là, on a exploré des champs inconnus
de discussion, où la parole de l’une édifiait l’autre. Chaque marche ainsi
gravie nous révélait des espaces insoupçonnés, des horizons infinis… L’une a
découvert chez l’autre un monde surprenant et inédit, au-delà de tous
préjugés !
Ne me dis plus : « oui, mais… », respecte plutôt ma pensée, et quand tu m’écouteras enfin, nous pourrons grandir ensemble !
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