Texte : Notre bonheur - Matthieu Ricard
Un bonheur pour soi tout seul ?
Serait-il possible en négligeant celui des autres
ou pire en essayant de le construire sur leur malheur ?
Un "bonheur" élaboré dans le royaume de l'égoïsme
ne peut être que factice, éphémère et fragile
comme un château bâti sur un lac gelé,
prêt à sombrer dès les premiers dégels.
Parmi les méthodes maladroites, aveugles, ou même outrancières
que l'on met en oeuvre pour construire le bonheur,
l'une des plus stériles est donc l'égocentrisme.
"Quand le bonheur égoïste est le seul but de la vie,
la vie est bientôt sans but" écrivait Romain Rolland.
Même si l'on affiche toutes les apparences du bonheur,
on ne peut être véritablement heureux
en se désintéressant du bonheur d'autrui.
Je suis un, et les autres sont innombrables.
Pourtant, à mes yeux, je compte plus que tous les autres.
Telle est l'étrange arithmétique de l'ignorance.
Comment être heureux si tous ce qui m'entourent souffrent ?
Et s'ils sont heureux,
mes propres tourments ne me semblent-ils pas plus légers ?
Le corps, malgré la diversité des membres,
est protégé comme un être unique :
il doit en être ainsi de ce monde où les êtres divers,
qu'ils soient dans la douleur ou la joie,
ont en commun avec moi le désir de bonheur.
Serait-il possible en négligeant celui des autres
ou pire en essayant de le construire sur leur malheur ?
Un "bonheur" élaboré dans le royaume de l'égoïsme
ne peut être que factice, éphémère et fragile
comme un château bâti sur un lac gelé,
prêt à sombrer dès les premiers dégels.
Parmi les méthodes maladroites, aveugles, ou même outrancières
que l'on met en oeuvre pour construire le bonheur,
l'une des plus stériles est donc l'égocentrisme.
"Quand le bonheur égoïste est le seul but de la vie,
la vie est bientôt sans but" écrivait Romain Rolland.
Même si l'on affiche toutes les apparences du bonheur,
on ne peut être véritablement heureux
en se désintéressant du bonheur d'autrui.
Je suis un, et les autres sont innombrables.
Pourtant, à mes yeux, je compte plus que tous les autres.
Telle est l'étrange arithmétique de l'ignorance.
Comment être heureux si tous ce qui m'entourent souffrent ?
Et s'ils sont heureux,
mes propres tourments ne me semblent-ils pas plus légers ?
Le corps, malgré la diversité des membres,
est protégé comme un être unique :
il doit en être ainsi de ce monde où les êtres divers,
qu'ils soient dans la douleur ou la joie,
ont en commun avec moi le désir de bonheur.
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