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Message du jour

Une seule vie à vivre - Phil Bosmans

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  Tu n'as qu'une seule vie à vivre. Aime la vie comme elle est. Essaie de goûter cette vie-ci. T'y refuser serait te priver de la vie. Il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte d'une chose : beaucoup de personnes n'ont pas le goût de vivre. La vie leur est un fardeau. Elles ne s'attardent qu'au côté sombre des choses, sans jamais remarquer ce qui est bon. Jamais elles ne lèvent les yeux vers le haut, vers la lumière. Elles oublient les étoiles. Elles sont aveugles. Les nombreux plaisirs du quotidien, Elles ne les voient pas. Une personne qui est en paix n'attend pas plus de la vie que ce que la vie peut lui donner. Il y a des journées sombres et des journées radieuses. Une personne qui est en paix  goûte les journées comme elles lui sont données. Nourrir trop d'attentes, c'est s'attirer des nuages sombres. C'est être soi-même la cause de ses mauvais jours. Suspends tes nuages de pluie, le sole...

L'homme augmenté - Hannah Arendt

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Depuis quelques temps, un grand nombre de recherches scientifiques s'efforcent de rendre la vie « artificielle » elle aussi, et de couper le lien qui maintient encore l'homme parmi les enfants de la nature. C'est le même désir d'échapper à l'emprisonnement terrestre qui se manifeste dans les essais de création en éprouvette, dans le vœu de combiner « au microscope le plasma germinal provenant de personnes aux qualités garanties, afin de produire des êtres supérieurs » et de « modifier leurs tailles, formes et fonction » ; et je soupçonne que l'envie d'échapper à la condition humaine expliquerait aussi l'espoir de prolonger la durée de l'existence fort au-delà de cent ans, limite jusqu'ici admise. Cet homme futur, que les savants produiront, nous disent-ils, en un siècle pas davantage, paraît en proie à la révolte contre l'existence humaine telle qu'elle est donnée en cadeau venu de "nulle part" (laïquement pa...

L’indifférence – Pape François

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   La culture du bien-être, qui nous amène à penser à nous-mêmes, nous rend insensibles aux cris des autres, nous fait vivre dans des bulles de savon, qui sont belles, mais ne sont rien ; elles sont l’illusion du futile, du provisoire, illusion qui porte à l’indifférence envers les autres, et même à la mondialisation de l’indifférence.  

Le nombril - René Bourget

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Elle me tracasse dit Dieu, cette manie qu'ils ont tous de se regarder le nombril au lieu de regarder les autres. Car j'ai fait les nombrils sans trop y prêter attention, un peu comme le tisserand qui arrive à la dernière maille et qui fait un nœud, comme ça, pour que ça tienne, à un endroit qui ne paraît pas trop... En fait, j'étais content d'avoir fini. Oui, de toute ma création, dit Dieu, ce qui m'étonne le plus, c'est tout le temps qu'ils mettent, dès que ça va un peu mal, à se regarder le nombril au lieu de voir les difficultés des autres. Si c'était à recommencer, si je pouvais faire un rappel général, si ce n'était pas trop de remettre l'ouvrage sur le métier, je leur placerais le nombril en plein milieu du front. Comme ça, dit Dieu, ils seraient bien obligés de regarder le nombril des autres !

Recommence ! - Mères de la Place de Mai

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Même si tu sens la fatigue… Même si le triomphe t'abandonne… Même si une erreur te fait mal… Même si une trahison te blesse… Même si une illusion s'éteint… Même si la douleur brûle tes yeux… Même si on ignore tes efforts… Même si l'ingratitude en est le prix… Même si l'incompréhension coupe ton rire… Même si tout a l'air de rien… RECOMMENCE ! * - Ecrit par les "Mères de la place de Mai" dont les enfants ont disparu après des contrôles militaires dans les années 1970, à Buenos Aires - Argentine  _________________ Photo : Le marathon des sables 

La tendresse - Michel Collard

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La tendresse, c'est quand on est comme ça, petit... tout brisé devant l'autre, Et que dans son regard, on découvre qu'on existe. La tendresse, c'est quand on partage tout, Et que la communion ne prend rien de ce jardin secret qui jamais à l'autre n'appartient. La tendresse, c'est quand on pleure les larmes de l'autre Et que sur son visage elles sèchent d'un sourire. La tendresse, c'est quand on se met à genoux devant la liberté de l'autre, Et que là où s'élargit la blessure, brusquement grandit l'amour.

Tu serais seul - Anonyme

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Si tu es fatigué, repose ta tête sur notre épaule. Si tu as soif, bois à la source de notre foi. Si tu as faim, mange le pain de notre amour. Si tu es menacé, que nos cœurs soient ton épée et nos corps ton bouclier. Si ton chemin est semé d'épines, marche quand même, nous t'accompagnerons. Mais ne quitte jamais le chemin de la liberté, de l'honneur, de la vérité. Sur une autre route, tu serais seul. Ne quitte jamais le chemin de l'espérance sur une autre route, tu serais seul. - Ecrit sur les murs de Prague en 1968 -

Angoisse - Henri Groues

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  On peut dire schématiquement que le monde ne dort plus ; l’une de ses moitiés tenue éveillée par la faim, et l’autre par la peur des affamés.  - Faim et soif, avril 1963 - 

Constat - Maurice Bellet

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  Avec d'autres chercheurs et penseurs, je constate en effet qu'il y a en ce monde une détresse telle... que nous ne la voyons plus. Cette maladie dangereuse, car souterraine, se traduit par des symptômes inquiétants, ceux d'un individualisme poussé à l'extrême. Ainsi, les désastres écologiques que nous connaissons ou encore l'effroyable écart entre un Bill Gates et un paysan de la Haute Égypte, autrement dit la fracture entre le Nord et le Sud. sans oublier la «perversion ordinaire», sont les perturbations psychiques qui affectent de nombreux jeunes : privés de la moindre notion de limite et de repère, ceux-ci se livrent à toutes sortes d'envies spasmodiques et compulsives... dont la violence. Bien sûr, évitons de verser dans un pessimisme du genre : «Tout va mal, c'est pire que jamais ! ». Reste que la situation demeure préoccupante. Or je le répète, le « lieu » où l'on peut déceler cette maladie afin d'y faire face, c'e...

L'amour et le temps - Anonyme

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Il était une fois, une île où tous les sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris. Un jour on annonca aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide. La Richesse passait à coté de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit, "Richesse, peux-tu m'emmener ?" "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi." L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, "Orgueil, aide moi je t'en prie !" "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau." La Tristesse étant à coté, l'Amour lui d...

Voeux de lumière - Charles Singer

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  Amies, Amis, je vous souhaite la lumière Qui vient de la tendresse donnée et reçue Elle fait reculer les frontières de toutes les nuits ! Je vous souhaite la lumière qui vient du Christ. Si vous avancez avec lui, Recevant son pain et sa parole, Quelle nuit pourrait s'emparer de vous ? Je vous souhaite la lumière qui vient de la joie Lorsque le partage est accompli Si des frères sont relevés dans leur humanité, La nuit perd son pouvoir sur la terre ! Je vous souhaite la lumière qui vient du dialogue renoué Car, lorsque les séparés se parlent, Le jour commence à danser sur la nuit ! Amies, Amis, si d'une façon ou d'une autre, Humblement, fidèlement, avec persévérance, Quelques fragments de lumière Jaillissent de vos mains et de vos paroles, Quelle année de clarté ce sera pour toute la terre !

Texte : Naître - Jean Debruynne

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  Naître, c'est oser, C'est prendre le risque, C'est quitter la terre ferme, C'est ne pas savoir à l'avance Ce qu'il y a devant, C'est accepter l'inconnu, L'inattendu, L'imprévu et la rencontre. Naître, c'est quitter son abri, C'est essuyer le vent de face Et porter le soleil sur son dos. Naître, c'est avoir trop froid Et trop chaud. Naître, c'est n'avoir plus d'autre maison Que le passage...

Je n'aime pas la guerre - Jean Giono

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  Je n'aime pas la guerre. Je n'aime aucune sorte de guerre. Ce n'est pas par sentimentalité. Je suis resté quarante-deux jours devant le fort de Vaux et il est difficile de m'intéresser à un cadavre désormais. Je ne sais pas si c'est une qualité ou un défaut : c'est un fait. Je déteste la guerre. Je refuse la guerre pour la simple raison que la guerre est inutile. Oui, ce simple petit mot. Je n'ai pas d'imagination. Pas horrible ; non, inutile, simplement. Ce qui me frappe dans la guerre ce n'est pas son horreur : c'est son inutilité. Vous me direz que cette inutilité précisément est horrible. Oui, mais par surcroît. Il est impossible d'expliquer l'horreur de quarante-deux jours d'attaque devant Verdun à des hommes qui, nés après la bataille, sont maintenant dans la faiblesse et dans la force de la jeunesse... Vous ne pouvez pas leur prouver l'horreur. Vous n'avez plus rien à votre disposition que vo...