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Message du jour

Texte : Partager - Charles Singer

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Est-il possible qu’une terre soit humaine où des vivants meurent de faim, de solitude et de manque d’amour ? Est-il possible qu’une terre soit humaine où des vivants disparaissent, sans un cri, du milieu de leurs frères parce qu’ils n’ont pas eu la part quotidienne de pain, de présence et d’amour ? Est-il possible qu’une terre soit humaine où des vivants tombent en poussière parce que leur bouche est trop sèche pour appeler à l’aide et l’être trop vide pour pousser la longue plainte de la détresse dernière ? Est-il possible qu’une terre soit humaine où des vivants regardent leurs frères s’en aller à la faim sans courir vers eux et se partager pour eux comme du pain ? __________________ Partage de Gustavo-di-nucci-2-702

La tendresse - Marie Laforêt

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On peut vivre sans la gloire  Qui ne prouve rien  Etre inconnu dans l'histoire  Et s'en trouver bien  Mais vivre sans tendresse  Il n'en est pas question  Non, non, non, non  Il n'en est pas question   Quelle douce faiblesse  Quel joli sentiment  Ce besoin de tendresse  Qui nous vient en naissant  Vraiment, vraiment, vraiment   Le travail est nécessaire  Mais s'il faut rester  Des semaines sans rien faire  Eh bien... on s'y fait  Mais vivre sans tendresse  Le temps vous paraît long  Long, long, long, long  Le temps vous parait long Dans le feu de la jeunesse  Naissent les plaisirs  Et l'amour fait des prouesses  Pour nous éblouir  Oui mais sans la tendresse  L'amour ne serait rien  Non, non, non, non  L'amour ne serait rien  Quand la vie impitoyable  Vous tombe dessus  On n'est plus qu'un pauvre diable  Broyé et déçu  A...

Texte : Je crois rêver... - Xavier Grall

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  "Je crois rêver", dit-elle. Elle est là, dans le fauteuil, près du feu. Un peu recroquevillée, légère, fragile, presque enfantine. Du châle de laine mauve émergent son front blanc, ses cheveux gris. Ma mère... "Je crois rêver", dit-elle. Quel rêve traverse sa mémoire ? Je soupçonne qu'elle revit les féeries de son enfance campagnarde, qu'elle tisonne les tout premiers souvenirs de sa longue vie. Elle me confirme, du reste, comme si nos pensées s'étaient rencontrées. "Tu sais, ton père se serait plu ici... Il aimait vivre comme toi !" "Je crois rêver", dit-elle. Parfois, ses paupières retombent sur les yeux. Elles sont diaphanes, presque transparentes, semblant abriter sous leur écran délicat les enchantements anciens, et elles se serrent comme pour retenir cette douce épiphanie :  Les jours rois ! Les jours mages !...  "Je crois rêver", dit-elle Les chiens, Mélenn et Maël,dorment dans l...

Paix et justice - Karol Vojtyla

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  Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon : voilà ce que je veux annoncer dans ce mesage aux croyants et aux non-croyants, aux hommes et aux femmes de bonne volonté qui ont à coeur le bien de la famille humaine et de son avenir. _________________________ - Photo "Coucher de soleil" de objectif-photographe.fr -

Bienfaisance ou fraternité ? - Pape François

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  On sait qu’un geste de bienfaisance présuppose un bienfaiteur et quelqu’un qui en bénéficie, tandis que le partage engendre la fraternité. L’aumône est occasionnelle ; tandis que le partage est durable. La première risque de gratifier celui qui la fait et d’humilier celui qui la reçoit ; la seconde renforce la solidarité et pose les conditions nécessaires pour parvenir à la justice.  - Message pour la 5ème Journée Mondiale des Pauvres -  

Individualisme - Martin gray

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Il ne peut y avoir de frontière entre soi et les autres. Celui qui croit être le centre du monde, celui qui refuse de comprendre qu’il fait partie de l’ensemble des hommes, celui-là, un jour, connaît la douleur et l’extrême pauvreté. ____________________

Comprendre pour aimer - Joseph Wresinski

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  On ne peut pas aimer, si l'on n'a pas le temps de regarder, de comprendre, de pénétrer les choses, de les découvrir en profondeur, de les introduire en soi. Le temps de se transformer soi-même, de devenir un être nouveau, puisque l'on a connu quelque chose de nouveau.

Regret, Remord, Repentir... - Robert Guelluy

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Il faut faire une différence entre le regret, le remords et le repentir. Le regret est le sentiment qu'on a devant un échec, quand on se voit dans ses rapports avec les choses. Le remords est le sentiment qui vient du face à face avec soi-même ; il est solidaire de l'amertume, du désespoir : il procède d'un orgueil blessé par la déception que l'homme s'inflige à lui-même. Le repentir au contraire est une attitude de communion ; il nous fait nous voir avec les yeux de Dieu, des yeux de miséricorde et d'espérance.  il nous fait comprendre la possibilité d'aimer encore, et de tirer parti de la faute pour mieux aimer. L'humilité est liée au repentir. C'est tout autre chose que le complexe d'infériorité qui est un fruit de l'orgueil, le lot de l'âme fermée sur elle-même.  C'est le sentiment d'une noblesse, celle du pardon, en même temps que le sentiment d'une indignité. Le repentir est découverte d...

De la difficulté d’agir Constantin Brancusi

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  Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile, c'est de se mettre en état de les faire. _________________

De l'autorité - Annah Arendt

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- Photo "20120407_0021" de Alfred Brumm -  (Tous sur le même bateau !) Puisque l'autorité requiert toujours l'obéissance, on la prend souvent pour une forme de pouvoir ou de violence. Pourtant l'autorité exclut l'usage de moyens extérieurs de coercition ; là où la force est employée, l'autorité proprement dite a échoué. L'autorité, d'autre part, est incompatible avec la persuasion qui présuppose l'égalité et opère par un processus d'argumentation. Là où on a recours à des arguments, l'autorité est laissée de côté. Face à l'ordre égalitaire de la persuasion, se tient l'ordre autoritaire, qui est toujours hiérarchique. S'il faut vraiment définir l'autorité, alors ce doit être en l'opposant à la fois à la contrainte par force, et à la persuasion par arguments. La relation autoritaire entre celui qui commande et celui qui obéit ne repose ni sur une raison commune, ni sur le pouvoir de celui q...

L'amour n'est pas tout fait - Michel Quoist

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L'amour n'est pas tout fait Il se fait. Il n'est pas robe ou costume prêt-à-porter, Mais pièce d'étoffe à tailler, à monter, à coudre. Il n'est pas appartement, livré clefs en main, Mais maison à concevoir, à bâtir, entretenir et souvent réparer. Il n'est pas sommet vaincu, Mais départ de la vallée, escalades passionnantes, chutes dangereuses, dans le froid de la nuit ou la chaleur du soleil éclatant. Il n'est pas un solide ancrage au port de bonheur, Mais levéd d'ancre et voyage en pleine mer, dans la brise ou la tempête. Il n'est pas "oui" triomphant, énorme point final qu'on écrit en musique, au milieu des sourires et des bravos, Mais une multitude de "oui" qui pointillent la vie, parmi une multitude de "non" qu'on efface en marchant. Ainsi être fidèle, vois-tu, ce n'est pas : ne pas s'égarer, ne pas se battre, ne pas tomber, c'est toujours se relever et toujours marcher. C...

L'homme et l'évolution - Pierre Teilhard de Chardin

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En vérité, je doute qu'il y ait pour l'être pensant de minute plus décisive que celle où, les écailles tombant de ses yeux, il découvre qu'il n'est pas un élément perdu dans les solitudes cosmiques, mais que c'est une volonté universelle de vivre qui converge et "s'hominise" en lui. Homme, non pas centre statique du Monde - comme il s'est cru longtemps - mais axe et flèche de l’Évolution... ce qui est bien plus beau. ________________

Partir ! - Jean Debruynne

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Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas partir : le cœur a ses habitudes, l'âme ses tranquillités, le corps ses fatigues, les yeux leur horizon et le visage son cercle. Il n'existe donc pas de départ sans séparation. Le départ est donc toujours un acte créateur. Il rend possible. Il ouvre un espace. Accepter de partir, c'est accepter qu'il soit un avenir. C'est reconnaître que tout n'a pas été dit. C'est affirmer que notre monde n'est pas notre prison, et que notre temps n'est pas sans issue. Partir c’est toujours aller au bout de soi-même pour en reculer la frontière.